Le syndrome de l’intestin (SII), également connu sous le nom de syndrome du côlon irritable, est une maladie chronique du système digestif qui s’accompagne de divers symptômes tels que diarrhée, constipation, maux de ventre, crampes, ballonnements et flatulences. On parlera d’un syndrome de l’intestin irritable lorsque les plaintes sont présentes depuis plus de six mois et se manifestent de façon régulière (au moins trois jours par mois).
Les symptômes diffèrent d’un patient à l’autre, mais le SII se caractérise globalement par des crampes abdominales et maux de ventre qui s’améliorent après évacuation des selles ; les personnes qui en souffrent sont souvent confrontées à une alternance de périodes de diarrhée et de constipation. En cas de diarrhées importantes et persistantes doublées d’une alimentation trop peu variée, il existe en outre un risque accru de carences.
Les causes du syndrome de l’intestin irritable restent mal connues, mais les spécialistes pensent que plusieurs facteurs ont un rôle à jouer. Le phénomène peut notamment être sous-tendu par des anomalies du fonctionnement ou du péristaltisme intestinal (trop fortes contractions de l’intestin, fonctionnement intestinal accéléré ou ralenti…), une hypersensibilité, une infection (gastro-entérite) ou des problèmes de stress. Il est également possible que certains aliments ou médicaments déclenchent ou aggravent les plaintes, mais leur influence varie d’un individu à l’autre. Les symptômes peuvent par ailleurs s’intensifier au cours des périodes de stress ou des règles.
Le SII n’est ni contagieux ni héréditaire et se rencontre à des degrés divers chez plus de la moitié de la population. Les femmes y sont toutefois plus sensibles que les hommes, probablement sous l’effet des hormones féminines. Les patients qui souffrent de SII ne présentent pas de risque particulier de développer d’autres pathologies chroniques telles que la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, et leur risque de cancer de l’intestin non plus n’est pas accru.
D’un point de vue strictement médical, le SII n’est pas une maladie grave. Certains patients ne souffrent d’ailleurs guère que de symptômes limités qui ne les empêchent pas du tout de vivre… mais d’autres sont malheureusement confrontés à des plaintes très gênantes qui les forcent régulièrement à interrompre leurs activités quotidiennes et peuvent compromettre leur qualité de vie mais aussi leurs rapports avec les autres.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes du SII recouvrent :
- Des crampes ou douleurs abdominales ;
- Une sensation de ballonnement ;
- Des flatulences ;
- La présence de glaires dans les selles ;
- Une modification du schéma de défécation (alternance de phases de diarrhée et de constipation).
Symptômes les plus fréquents du SII avec diarrhée :
- Un besoin urgent d’aller à la selle ;
- Des maux de ventre ou une sensation d’inconfort ;
- Des flatulences ;
- Des selles molles ;
- Des selles fréquentes ;
- Une impression de vidange incomplète de l’intestin ;
- Des nausées.
Symptômes les plus fréquents du SII avec constipation :
- Des selles dures, en petites boules ;
- Une impression de tension lors de l’évacuation des selles ;
- Des selles irrégulières.
Autres plaintes possibles :
- Une impression de gêne ou douleur au niveau de l’estomac et/ou de l’œsophage ;
- Une douleur ou une sensation désagréable lors de la miction ;
- Des difficultés à uriner ;
- Des douleurs lors des rapports sexuels ;
- Des maux de dos ou douleurs musculaires et articulaires.